Entrée dans la ville ancienne par le cours Victor-Hugo
Le cours Victor-Hugo est l’un des plus beaux de Bordeaux de par sa belle architecture. Sa topographie et sa largeur atypique qui surprend dans le réseau viaire local. Son tracé, correspondant au fossé de l’ancien rempart médiéval, est une marque de son histoire urbaine entre la ville ancienne et les faubourgs de Sainte Croix et Saint-Michel. Il atteste également d’une séparation physique entre deux parties de la ville, aux modes d’occupation de l’espace urbain différents. Sa rénovation fut salutaire au début des années 2000, menée par les architectes Laurent Gouyou-Beauchamgs et Fabien Pédelaborde. et éclairée par l’artiste Yann Kersalé. Elle permit de redonner une unité à ce cours, en soulignant la régularité de sa composition et en préservant ses atouts, comme son bel alignement de tilleuls. Des témoignages du passé perdurent le long de ce cours, comme certains vestiges du rempart médiéval et une maison à colombages à l’angle de la rue Pilet. Plus loin, la façade en rupture du parking Victor-Hugo se détache radicalement du paysage. Dans la rugosité et la régularité de la structure béton de ce parking à étages, une loufoquerie en vert anglais attire l’oeil et l’objectif des appareils photo, laissant pantois les enfants et faisant sourire les Bordelais devant l’air vaguement inquiet des touristes, eux qui ont oublié qu’ils eurent aussi un petit moment de doute lorsqu’ils la virent pour la première fois.
Enseigne et désormais emblème du parking. Installée lors de sa rénovation en 1994. la sortie de parking de la Jaguar MK2 fait partie du paysage bordelais et de son patrimoine artistique. Cette oeuvre sera fort heureusement préservée dans le cadre de la rénovation de cet îlot construit au milieu de la place Ferme-de-Richemont et qui commencera fin 2012.
Dans sa partie haute, le cours Victor-Hugo est dominé par les grands bâtiments du lycée
Montaigne et de l’ancienne faculté des lettres et des sciences à l’angle du cours Duffour-Dubergier, aujourd’hui occupée par le Musée d’Aquitaine. Au détour d’une petite rue, le regard est également attiré par une perspective s’achevant sur la façade monumentale de la grande synagogue. Principal lieu de culte israélite de Bordeaux, enserrée dans Je tissu urbain dense du cours Pasteur et de la rue Sainte-Catherine. Avant d’arriver sur la partie haute du cours, c’est sous la Grosse Cloche, entrée historique suivant le chemin de Saint-Jacques de Compostelle que l’envie de s’engouffrer dans les ruelles de la ville ancienne est la plus forte.